1er avril 2019, Martin et moi avons rendez-vous avec la famille Salina pour une prise de contact au fond du caveau du Domaine Henri Cruchon. Les Salina sont enthousiastes à l’idée qu’on s’intéresse à nouveau au STIMULANT. Christian Salina nous relate de mémoire l’histoire de ce Quinquina à travers l’histoire de sa famille, de son émigration à Morges, de la saga avec les Gamboni, leurs associés, de leur activité de liquoristes, puis il pose sur la table une pile de documents divers, tirés des archives, parmi lesquels, un livre de recette qui focalise maintenant l’attention.
Il nous faut obtenir une recette, le seul moyen pour juger si le STIMULANT peut à nouveau être élaboré. L’émotion est grande à la lecture de cette recette d’après-guerre. C’est comme si nous découvrions un trésor. La liste des ingrédients nous laisse dubitatifs, un certain nombre nous sont inconnus. Les recherches sur Google nous permettent de mieux comprendre pourquoi ce Quinquina s’appelle Le STIMULANT. Ils sont allés chercher aux quatre coins du monde tout ce qui peut stimuler. Il ne manque rien. Incroyable !
Et puis notre étonnement aussi pour les quantités, C’est que la recette est prévue pour une production de 20'000 litres ! Ils produisaient 20'000 litres à la fois et ils en produisaient 20 fois par année. Incroyable le succès que le STIMULANT avait, sachant que la commercialisation ne se faisait que sur Vaud et Genève, à une époque où la population était la moitié de ce qu’elle est aujourd’hui.
On en vient à discuter de la suite à donner. De notre côté nous allons vérifier si les ingrédients sont toujours disponibles sur le marché et si oui, l’idée est de démarrer une petite production de 1000 litres pour juger de la faisabilité et surtout pour juger de son goût. Car jusque-là nous n’avons eu que l’occasion de déguster un STIMULANT oxydé.
Puis pour aller dans le concret, il est proposé aux Salina le rachat éventuel de la Marque et de tout ce qui va avec. La famille Salina décline le rachat. Ils sont restés très attachés à l’histoire de leur famille et en particulier à celle du STIMULANT, ils souhaitent rester propriétaires et négocier une licence exclusive de fabrication et de commercialisation. Bien que nous comprenions leur attachement à leur patrimoine, cette proposition nous perturbe dans notre projet, n’ayant pas prévu ce scénario. Notre proposition aurait été un montant pour le rachat et puis basta. Nous en restons là pour cette première rencontre, avec la promesse de se revoir et de se tenir mutuellement au courant.
Martin part à la recherche des ingrédients via internet, le monde des épices et des herboristes s’ouvre à lui, l’idée est de limiter les partenaires et si possible trouver l’ensemble dans la même entreprise. De mon côté je me renseigne pour l’achat d’alcool bon goût nécessaire à la macération des divers ingrédients. L’idée est de produire une base pour élaborer les premiers 1000 litres de STIMULANT.
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